Que se passe-t-il quand une librairie qui devait ouvrir ses portes le 28 mars dernier dans le quartier historique d’une petite commune ne le peut pas ?  Et bien, on peaufine, on communique par Facebook, on rencontre ses voisins, on réfléchit à de nouvelles façons de faire entrer le livre dans des lieux où il est absent…
Bref, la libraire s’active tout en rêvant  de se plonger très prochainement  dans son futur métier.
Terrasson-Lavilledieu - 24

 

Fin mars à Terrasson-Lavilledieu (Dordogne), ville de 7 000 habitants, devait ouvrir la première librairie de la commune dans le quartier historique situé sur  la rive gauche de la Vézère, aux multiples échoppes rénovées.


Tout était prêt…
On connaît le contexte de la crise sanitaire et la suite, puisque les librairies ont dû fermer et pour la librairie « les mots sucrés salés » repousser son ouverture. « Tout était prêt, ou presque, j’avais même souhaité faire une première inauguration le 1er avril avec les enfants, comprenant des animations puis une deuxième pour le grand public, les familles en fin de semaine… Tout a dû être stoppé» confie Régine Rogie, la libraire qui se lance avec enthousiasme dans cette nouvelle aventure professionnelle.


Pour la librairie située dans le quartier historique
L’été dernier, toute la famille Rogie a débarqué à Terrasson-Lavilledieu, non par hasard. Régine y avait séjourné voici quelques années lors de son congé maternité. Alors quand une opportunité s’est présentée, non loin des Jardins de l’Imaginaire (lieu très fréquenté par les touristes), dans le quartier historique  en pleine rénovation où créateurs et artisans ont pris place depuis quelques années, elle l’a saisie. « La boutique  aussi nous a séduit  avec sa belle devanture en arcade et l’intérieur en pierre. Par contre, nous qui ne voulions pas faire de travaux, c’était raté mais cela valait la peine et en quelques mois cela a pris forme ».


Retour sur le projet
Le projet de cette ancienne conseillère en conduite de changement, salariée d’une grande entreprise, a germé voici deux ans, à l’arrivée de la quarantaine « après 18 ans dans mon travail. Moi qui avait le souci des autres dans mon job,  j’ai souhaité travailler sur un projet personnel, qui irait vers plus d’autonomie, dans le domaine de la librairie et  en dehors de Paris. Mon conjoint était prêt, rester à convaincre nos jeunes enfants ».


Une option en direction des touristes  mais pas seulement
La future libraire suit une formation, effectue des stages en librairie, peaufine son projet avec l’objectif de s’installer dans une ville touristique située au sud, faisant le choix d’être pleinement ouverte en saison touristique et d’opter pour un rythme moins soutenu en dehors de celle-ci, ouvrant alors que certains jours en semaine « La boutique  en pleine zone touristique a fait le choix de s’adresser à cette clientèle, mais on a pensé bien sûr à ceux qui vivaient ici tout au long de l’année » précise notre libraire.
Ainsi à  l’intérieur, les espaces sont clairement identifiés : un rayon terroir avec des ouvrages littéraires liés à des produits, un concept élaboré par la Maîtresse des lieux. A côté un rayon jeunesse avec jeux, doudou de qualité et au fond une bouquinerie dans un décor brocante. On pourra y déguster thé, chocolat… quelques douceurs sucrés et salés comme le revendique le nom de la librairie.

 

Créer du lien avec des lecteurs et les jeunes
La volonté de la future libraire est aussi de tisser du lien avec les habitants et proposer des animations. « Étant donné que nous ne serons pas une librairie classique fortement achalandée avec des ouvrages classiques. Sur une surface de 50 m2  j’ai  dû faire le choix d’aller vers les nouveautés et de m’appuyer si c’est possible sur un comité de lecteurs qui pourrait conseiller les achats de la librairie. C’est un projet qui chemine. Enfin, en dehors  de la saison il est prévu également de faire venir des auteurs et de réaliser des animations goûter pour les plus jeunes. Le livre ne dégageant pas beaucoup de marge, il faut essayer de trouver des idées… »


Et porter la littérature en dehors
Des idées, la libraire n’en manque pas. Consciente que sa boutique se situe dans un quartier peu accessible aux personnes âgées, elle envisage différentes formules, de la vente livraison, mais aussi de proposer de façon plus directe des livres en direction  des maisons de retraite.

Entre nous :


> Grande satisfaction : « D’avoir réussi une aventure familiale parce que tout le monde est satisfait aujourd’hui et dans mon projet, c’était aussi une part très importante».



> Solutions à trouver prochainement ? « Les livraisons ne sont pas faciles dans le quartier… Il ne faut pas être tout seul. Je dois dire que cela m’a permis aussi de rencontrer mes voisins qui m’ont aidé et de voir que le quartier était sympa ».
> Quelle incidence a sur votre projet la crise sanitaire actuelle ? « Cela nous invite à penser encore plus, à avoir d’autres idées, à inventer de nouvelles formules, à développer aussi plus tôt que prévu la bouquinerie en ligne par exemple… Nous avons quand même fait  notre ouverture si on peut dire par Facebook… avec plus de 1600 connexions  en quelques jours».

 



Pour les plus curieux : https://www.facebook.com/lesmotssucressales/


Je m’engage à apporter mon expérience sur un projet similaire :
Régine Rogie - Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

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REDACTION

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