De l’idée au projet, ils seront  prochainement dans la concrétisation de celui-ci avec l’ouverture d’une épicerie collaborative. Certes, celle-ci est reportée au regard de la crise sanitaire, mais les initiateurs, soit une dizaine de personnes, travaillent à distance en commissions, finalisent l’outil de gestion, la liste de leurs producteurs et améliorent leur communication avec la même envie : être demain un acteur de lien social.
Buros - 64

 

De plus en plus présentes dans nos univers, les épiceries dites collaboratives, coopératives, voire associatives fonctionnent quasiment sur le même modèle : bénéficier en tant qu’adhérent de produits locaux de qualité, bio pour la plupart, reposant sur des prix élaborés à partir d’une marge faible (autour de 15 %) grâce à une participation des adhérents, basée sur un don de temps  pour ranger, servir… « C’est le principe en effet qui sera aussi celuide Coop O’Loco. Chez nous on a estimé à 3 h le temps donné par l’adhérent, ce qui n’est pas anodin mais qui reflète aussi une certaine implication nécessaire à la pérennité de ce type d’entreprise. On a aussi élaboré des critères précis sur le choix des producteurs comme les pratiques culturales mises en place, la qualité des produits transformés, leur proximité… L’adhésion sera de 12 € » raconte Emmanuel Laffort, l’un des initiateurs du projet et  membre de la présidence collégiale.


Un complément d’offres demain sur le territoire
Le projet de  Coop O’Loco a démarré en 2018 autour d’un petit groupe qui atteint aujourd’hui plus d’une dizaine de personnes. Les premiers temps ont permis de  se caler sur les valeurs soutenues par le projet qui est aujourd’hui explicite « Nous souhaitons apporter un complément d’offres en matière de légumes, viandes… avec des critères qualitatif, environnemental et gustatif sur un modèle différent de la structure commerciale. Pour la gestion des produits, des commandes… nous avons opté pour la plateforme monépi.fr. Nous sommes aussi en train de réfléchir à ce que le paiement se fasse de façon indirecte afin de ne pas manipuler d’argent et de se sentir plus en sécurité dans la boutique. À travers l’épicerie collaborative, le projet est d’être un acteur de lien social, ouvert à tous » précise avec détermination notre interlocuteur.


Un accueil local, des subventions…
Après plusieurs mois de recherche, ralentissant la mise en place du projet, Coop’OLoco exercera finalement son activité à Buros (mitoyenne de la ville de Pau, appartenant à la Communauté de Communes Nord Est Béarn) commune qui ne dispose pas de commerce. Sur un local de 100 m², plus d’une cinquantaine sera dédiée à la vente. « La mairie s’est immédiatement impliquée dans le projet, en nous proposant gratuitement ce lieu en face de l’école, qui était jusque-là dédié aux associations et qui demain bénéficieront d’un nouvel espace. Une subvention de la commune de 4 000 € viendra se rajouter au 60 000 € de la Région Nouvelle-Aquitaine pour l’installation et les aménagements à venir du local» souligne Emmanuel Laffort.

 

Les dernières mises au point…
À ce jour, l’association travaille en commissions, échange par visioconférence, reporte l’ouverture du local, et réfléchit à une mise en route intermédiaire dans les prochains mois qui permettrait de se roder et qui serait copié sur le fonctionnement des AMAP avec un lieu de rendez-vous producteurs-adhérents.
Et une « voisine » pour faire ensemble, prendre le temps, partager…
À côté du local Coop O’Loco est prévue la création du café culturel « la Voisine », un projet qui fonctionnera en circuit court, sur un modèle zéro déchet et en relation proche de Coop O’Loco, mené par Déborah Garcia : « C’est un lieu que je souhaite modulable tout au long de la journée pour que les propositions s’enchaînent naturellement de l’espace de co-working à la petite salle de spectacle en passant par la réalisation d’activités en commun. La proximité avec la Coop dont je suis adhérente pourrait être dynamisante pour chaque structure. C’est en tout cas mon souhait » .

Entre nous :
> Grande satisfaction : " Que nous voyons le bout du projet, qu’il est toujours le même qu’au départ et que nous avons toujours la même envie de le faire vivre »
> Solutions à trouver prochainement ? « Mieux communiquer, mieux expliquer notre fonctionnement, faire plus de pédagogie, tout le monde ne connaît pas encore ce genre d’association collaborative »

Quelle incidence a sur votre projet la crise sanitaire actuelle ? "Nous travaillons par visioconférence et en étant organisé en commissions on avance et au vu du contexte sans trop de pression au niveau timing"

 



Pour les plus curieux :   https://fr-fr.facebook.com/coopolocohttps://www.monepi.fr/coopoloco


Je m’engage à apporter mon expérience sur un projet similaire :
Emmanuel Laffort  -  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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REDACTION

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