Voici plusieurs mois un « pacte pour la transition » a été proposé par les ONG, les associations nationales, locales et les citoyens à destination des collectivités territoriales. Réseau Action Climat et Alternatiba à partir des « alternatives territoriales » propose de co-construire des politiques locales et d’organiser le suivi des engagements des futurs élus.

 

Élus en 2020, les maires ont un mandat qui prendra fin en 2026. Or le rapport du GIEC donne la date de 2030 comme date limite pour réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre afin de rester sous la barre des +1,5°C de réchauffement global. Autant dire que la période est décisive. « Il fallait se saisir de cette opportunité puisqu’en période électorale, les candidats sont particulièrement attentifs aux attentes des citoyens, mais il s’agit aussi d’une nécessité d’agir dans sa proximité où chacun voit les impacts aujourd’hui du changement climatique, sécheresse, inondations…» précise Zoé Lavocat responsable Climat et Territoires de Réseau Action Climat *


Des mesures pour agir au niveau communal et au-delà
Voici plusieurs mois à l’initiative du Collectif Transition citoyenne, un « pacte pour la transition» a été élaboré. Les contributeurs : une soixantaine d’organisations dont Enercoop, la Nef, le Secours Catholique, la Fondation Nicolas Hulot, Réseau Action Climat, Alternatiba… ... auxquels il faut rajouter 1000 citoyens tirés au sort et un comité d’experts alliant chercheurs et élus locaux.
Résultats : 32 mesures concrètes et applicables à l’échelle d’une commune, voire d’une communauté de Communes.
Rappelons que si nombre de compétences auparavant municipales sont passées à l’intercommunalité, les élections municipales seront aussi des élections communautaires : en votant, les citoyens élisent les conseillers qui siégeront dans les communautés de communes.


Des collectifs pour faire bouger les territoires
Sur le terrain depuis 2018, les contributeurs au Pacte de la Transition comme Réseau Action Climat, l’association Alternatiba ont lancé la campagne « Alternatives territoriales » occasionnant la création à ce jour de 1900 collectifs en France (dont un tiers très actif) ce qui correspond  à autant de communes qui visent à faire bouger les territoires en matière de climat en obtenant des élus des mesures telles que : plus de pistes cyclables, plus de bio et moins de viande à la cantine, ou encore plus d’énergie vertes dans les infrastructures de la ville…


Dialogue et demande d’engagements
En vue des élections municipales, l'objectif pour les collectifs « Alternatives territoriales » a été de retenir 10 mesures (mobilité, alimentation, place de la publicité dans l’espace public, réduire et valoriser les déchets…) sur les 32 contenues dans le « Pacte  pour la transition ». « Il s’agit avant tout d’ouvrir le dialogue avec les candidats locaux pour obtenir aussi des engagements et leur faire signer leur propre Pacte pour la Transition, un engagement mutuel entre une liste candidate et le collectif qui a bénéficié de formations et du kit Municipales 2020 » précise notre interlocutrice.


Une présence dans la vie locale affirmée
« Alternatives territoriales »  ne devrait pas arrêter ses actions au lendemain des élections municipales, il s’agit pour les collectifs d’appartenir demain au paysage local en étant présent lors des conseils municipaux, mais aussi force de propositions en allant à la rencontre des élus une fois par an pour échanger et faire le point. « Les citoyens, les collectifs grâce au réseau informé et compétent auxquels ils appartiennent ont désormais de la crédibilité face aux élus. Beaucoup de maires ne savent pas comment faire ni par où commencer. Les collectifs « Alternatives territoriales » sont là pour co-construire avec les élus. Ils ont à faire savoir qu’ils ont des solutions à proposer. Ils ne seront pas là que pour évaluer.» précise la responsable de plaidoyer.

 

 
…« Désormais, il faut passer à l’action.»
Prochainement, le Réseau Action Climat devrait publier un décryptage des programmes des candidats aux élections municipales de dix villes françaises ( Bordeaux, Toulouse, Lille, Rouen, Marseille…). Cette analyse passera au crible les programmes au regard des dix mesures clés pour lutter contre le dérèglement climatique. « L’objectif de la démarche est de pousser les élus locaux à faire preuve de volonté politique dans leur programme et en s’engageant clairement pour la justice climatique et sociale. On connaît les solutions, on sait ce  qu’il faut faire et ce que l’on doit faire. Désormais, il faut passer à l’action.» conclut Zoé Lavocat.

* Le Réseau Action Climat fédère les associations nationales et locales  impliquées dans la lutte contre le dérèglement climatique et pour une transition écologique, solidaire et équitable. Il  intervient aussi bien à l’échelle internationale que locale.

 

Entre nous :




> Grande satisfaction : "L’enjeu et la dynamique que l’on voit au niveau local"



> Solutions à trouver prochainement ? « Si les collectivités locales ont beaucoup de leviers, elles manquent souvent de moyens financiers pour mettre en place la transition. »

Pour les plus curieux :

Réseau Action Climat : https://reseauactionclimat.org
Alternatiba : https://alternatiba.eu
Collectif transition citoyenne : https://transition-citoyenne.org

Des collectifs  « Alternatives territoriales » sont présents dans les Landes, le Gers, la Gironde, les Pyrénées-Atlantiques, Toulouse… : https://www.pacte-transition.org

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REDACTION

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