Colombier 24

Une histoire d’amitié liée pendant les études de théâtre, la volonté d’aller en campagne pour parler différemment de culture, de théâtre, proposer en plein air pendant 5 jours des spectacles professionnels en privilégiant les auteurs femmes sans oublier ce qui est autour, la nature, la discussion autour d’un verre, les ateliers. On est bien ici, et si on restait pour le festival…

Créé en 2019, le festival du Pescet est le fruit  d’une amitié mêlée à l’envie de faire ensemble un événement où le théâtre serait à l’honneur, avec la volonté de tisser un lien avec les spectateurs : « On s’est connu  au cours Florent. Après, on a poursuivi notre chemin de façon plus individuelle, mais on avait gardé l’idée de créer un espace d’expression. On a pensé à la  ville, mais  ce n’est pas toujours accessible et puis on voulait aussi que ce soit un espace de partage avec le public. L’un de nous pouvant disposer d’un terrain familial, un lieu magique, on a sauté dans l’aventure tous les sept.» raconte Antoine Hespel, co-fondateur du festival et metteur en scène.

Des scènes en plein champ…
Ce lieu idéal pour les organisateurs se situe dans un petit village  au sud de Monbazillac, à Colombier (Dordogne) une commune qui recense moins de 300 habitants et dont un  lieu-dit se nomme Pescet : "Le terrain est au milieu des vignes, niché dans un vallon où, en contre-bas, sont disposées les scènes éphémères. C’est un amphithéâtre naturel que l’on aménage avec de la récupération  de chaises et de bottes de paille. La  scène principale possède une vue ouverte sur le village de Colombier. Autour, quelques chapiteaux sont montés pour la buvette et la restauration.»

… Pour une première édition idéale
Ils l’avaient rêvée, ils l’ont faite, cette première édition dédiée au théâtre. De nombreux spectacles, de beaux dialogues entre les propositions, une homogénéité de la programmation, un choix divers pour le public avec huit spectacles par jour.   « Tout y était, c’était  l’édition idéale, sauf que notre enthousiasme a été rappelé par la réalité d’un festival. Les compagnies sont venues amicalement. Il a fallu faire ensuite avec les considérations financières.»

Une expérimentation toujours en cours
Le festival continue alors  avec la même ferveur. Depuis 5 ans, l’expérimentation se poursuit toujours  la troisième semaine d’août. « On a fait le choix de deux spectacles en soirées la  semaine, et toute la journée le week-end, avec pour cette édition 2023, une nouveauté :  le samedi matin gratuit et  dédié à des ateliers et rencontres, animés par les artistes invité.es. On a fait aussi une balade poétique auprès du lac. Nos propositions se diversifient et notre volonté de s’ouvrir au jeune public se met en place, comme cette année, en accueillant le centre de loisirs de la communauté de Commune de Monbazillac.»


Place aux écritures contemporaines et auteurs femmes
Chaque année, le festival compte  près de 800 entrées avec en moyenne près de 80 personnes par spectacle. Les habitudes sont prises, les locaux apprécient et reviennent d’année en année. Les tarifs sont étudiés au plus juste. Le tarif  est de 11€ pour deux spectacles et l’entrée gratuite pour les moins de 11 ans. « La  programmation est diverse, on choisit tous les sept ensemble avec la volonté de faire une place aux écritures contemporaines et majoritairement aux femmes créatrices. Durant le festival,  on veille à ce que  la proposition culturelle s’immisce dans une journée  de campagne. On voudrait que ce lieu ne soit pas qu’un espace de théâtre, mais un lieu de partage dans un cadre unique où l’on viendrait voir aussi du théâtre » précise notre interlocuteur.

Et pour les éditions à venir…
Le festival devrait ,lors des  prochaines éditions, s’ouvrir à la danse et aux arts visuels,  proposer plus de spectacles et aller chercher des subventions au niveau de la région. « Dans l’avenir, on rêve de refaire notre première édition, mais dans des conditions économiques viables. »  Certains du groupe envisageraient de s’installer dans la région, l’occasion peut-être de donner une seconde vie au festival durant l’année.





Les trois coups ! Selon  Antoine Hespel


Coup de chapeau : «Aux personnes qui viennent, au public qui continue à venir depuis 5 ans. C’est notre plus grand soutien. A  tous les bénévoles, et aussi à Monbazillac  qui propose des lieux de repli en cas de pluie… »

Coup de main : « Nous avons du matériel pour le festival, mais qui pourrait servir ponctuellement et en dehors de notre festival à des compagnies, des associations. On a notre réseau, mais on pourrait élargir celui-ci pour du prêt de matériel ou aussi faire une plateforme d’échange sur le plan technique et pourquoi pas  proposer à des bénévoles de participer à d’autres événements ? »

Coup de projecteur : « A une première édition de festival qui s’est très bien passée, le festival Bataille à St Pierre de Bat dans l’Entre-deux-Mers qui s’est tenu fin août, dont le nom témoigne d’humour, d’originalité en matière d’écriture ou d’adaptation et dont les auteurs sont des femmes. »


Le festival du Pescet  : https://festivaldupescet.fr/


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REDACTION

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