Ribérac 24
« Et vous passerez comme des vents fous »… Dans les Pyrénées ariégeoises l’ours est réintroduit. Durant les estives, des attaques contre les brebis vont se répéter. Un berger, les habitants alentour, une scientifique… Tous vont être amenés à se côtoyer, échanger et livrer des regards différents sur ce milieu montagnard et son habitant trapu et massif qui a marqué la culture des populations humaines. Un roman proposé par la librairie l’Arbre à Palabres.
Ribérac 24
« Et vous passerez comme des vents fous »… Dans les Pyrénées ariégeoises l’ours est réintroduit. Durant les estives, des attaques contre les brebis vont se répéter. Un berger, les habitants alentour, une scientifique… Tous vont être amenés à se côtoyer, échanger et livrer des regards différents sur ce milieu montagnard et son habitant trapu et massif qui a marqué la culture des populations humaines. Un roman proposé par la librairie l’Arbre à Palabres.
Coup de cœur pour « Et vous passerez comme des vents fous » - 2023-
Le choix d’une belle écriture pour Anne Delaunay de librairie l’Arbre à Palabres « C’est accessible, fluide. On ne lève pas le nez du livre… On prend un grand bol d’air dans les Pyrénées ariégeoises. On est tout le temps dans les montagnes. C’est une véritable immersion dans la nature. On sort de là bonifié. Je n’ai eu que des bons retours ! »
Le roman d’une grande voyageuse
« Clara Arnaud est une grande voyageuse. Jeune, elle a parcouru l’Europe à vélo, puis la Chine, le Caucase… à cheval pendant des mois. « Et vous passerez comme des vents fous » est son 2e roman publié chez Acte sud qui a reçu le prix Caillé récompensant les récits d’aventure vécus par l’auteur. »
L’histoire d’une belle complexité sur notre rapport à la nature
« Pendant l’estive, des attaques d’ours contre les brebis vont se répéter. Dans ce contexte déstabilisant pour tous, habitants de la vallée, bergers alentour… nous suivons trois personnages principaux desquels émergent la nécessité de communiquer. Gaspard, est un jeune homme diplômé, amoureux de la montagne, gardien attentionné des bêtes, qui a fait le choix de revenir au pays à la suite d’un drame. Alma, éthologue, étudie la réintroduction de l’ours dans les Pyrénées, elle est là en observatrice. Elle veut concilier sa présence avec l'activité des bergers et la protection des brebis. Elle va se confronter à Gaspard. Sur ces terres où l'homme et l'animal sont intimement liés, le troisième personnage, avec qui ont fait connaissance dès le début du roman est un montreur d'ours, parti faire fortune à New York, un siècle plus tôt. Cette remontée dans le temps en filigrane résonne avec le présent.»
Malgré les oppositions et les divergences… On avance…
«Dans cette confrontation, la nécessité de communiquer, d’échanger, de comprendre les points de vue de chacun est toujours présente. Il peut y avoir des avis différents mais ils arrivent toujours à discuter malgré les fortes divergences. Ça bloque parfois… mais on avance. Ce n’est pas un roman manichéen. On n’a pas une focalisation sur un point de vue. Ils essayent de trouver un compromis pour que chacun ait sa place. Chaque personnage va évoluer sur son domaine, va avancer sur ses positions. »
Un récit positif qui se nourrit de paysages, de senteurs, de faune…
« C’est un récit très positif qui se nourrit de cette immersion en pleine nature. C’est grisant d’être dans les montagnes. La description de paysages faite par l’auteure est magnifique au niveau de la faune, de la flore… sur la période des estives, du printemps à la descente du troupeau dans la vallée. C’est presque un documentaire qui se déroule sous nos yeux de lecteur.»
Des personnages attachants, hésitants, forts…
« Le berger est un personnage touchant. On sent ses hésitations, j’ai beaucoup aimé, d’autant qu’avec lui se joue aussi la transmission d’un métier… « C’est à toi de jouer… » dit le berger Jean qui veut transmettre son troupeau à Gaspard. Ce passage de relais est un saut dans le futur pour Gaspard qui apprend aussi à vivre avec un souvenir douloureux.
Alma, soutenue par une association, est une résistante. Fascinée par l’ours, elle comprend le point de vue des bergers. Elle est persuadée qu'une meilleure connaissance du comportement de l'ours et de l'usage de son territoire est nécessaire à une cohabitation sereine avec les hommes.»
Quelle réponse à « Faut-il tuer l’ours ? »
« Le sujet est ouvert, chaque lecteur aura à prendre sa décision… La question est implicitement posée : Et vous qu’en pensez-vous ? semble nous dire l’auteure… »
On plante le décor de la librairie L’Arbre à Palabres
Reconnu comme un lieu de rencontres, l’Arbre à palabres à Ribérac, repris voici un an par un collectif qui s’est ensuite constitué en une coopérative porte bien son nom : « On vient ici pour échanger et ces rencontres amènent de plus en plus de coopérateurs, qui se traduisent en de nombreux coups de main, ce qui est important dans une librairie. » raconte Anne Delaunay, la libraire.
Sortir de son espace, proposer des ouvrages adaptés aux événements alentour
« En juin, on a organisé un salon sur le sport et la littérature, à partir d’une proposition d’un coopérateur pour faire écho aux Jeux Olympiques.
Cet été, on va lever le pied coté animation à la librairie, car nous avons une fréquentation touristique qui nécessite d’être attentifs à nos clients. Toutefois la librairie va sortir de son espace pour se rendre sur des festivals comme fin juillet, dans le sud de la Charente. C’est possible grâce aux coopérateurs qui se déplacent sur ces événements. Cela permet de faire connaître la librairie et de mettre en valeur des fonds particuliers comme des ouvrages sur le Japon, des mangas aussi… sur les plantes et la nature. On travaille en amont sur les thèmes pour être au plus près des publics qui vont sur des événements plus spécialisés… »
Être libraire aujourd’hui, qu’est-ce que cela veut dire ? Quelle mission on se donne ?
« Pour moi, c’est amener le débat, le questionnement, l’acceptation des différences. Notre rôle essentiel est de défendre l’échange en proposant des auteurs qui portent des idées, des façons de voir différentes et qui nous ouvrent des horizons. De même avec deux cents coopérateurs aujourd’hui, il y a une multitude de points de vue et à partir de là, on doit dégager une ligne d’une librairie indépendante.»
L’Arbre à palabres : https://www.facebook.com/librairie.laap