Panassac | 32
La rénovation d’une maison récemment acquise, un changement de vie amenant à regarder le coût des énergies, la rencontre d’une association citoyenne dédiée à des projets de production d'énergie renouvelable et le choix d’aller vers une autoconsommation prend alors forme.
Installée dans le Gers depuis 2019 dans un petit village avec son mari, et aujourd’hui retraitée, Michèle Coeurjolie s’est posé la question du choix de son énergie : « J’étais déjà fortement sensibilisée ces dernières années au photovoltaïque arrivé dans les lycées professionnels dans lesquels je travaillais et nous y avions déjà pensé dans notre dernière maison des Pyrénées Orientales, mais entre le coût de l’installation à l’époque mêlé à la rencontre de spécialistes plus vendeurs de panneaux que conseillers nous avions abandonné le projet » raconte l’ancienne Intendante adjointe comptable.
De l’intérêt de produire une partie de son électricité…
La volonté d’être en pleine campagne, mais aussi de vivre le plus en autonomie grâce au verger et au potager, nous a amené à nouveau à parler d’énergie pour ce nouveau lieu « Quand on rénove une maison c’est le bon moment de penser à cela, d’autant que le coût de l’énergie augmente et que nos revenus ont baissé. Notre maçon nous a parlé de l’association Énergie Citoyenne Pays Portes de Gascogne et nous avons rencontré Francis Chabrol, président de l’association, qui est venu nous expliquer tout d’abord l’intérêt de produire une partie de son électricité avec des panneaux photovoltaïques, la vente du surplus, et ce que cela modifierait dans notre manière de consommer au quotidien. Sachant que notre interlocuteur n’avait rien à nous vendre et qu’il avait répondu à toutes nos questions, nous sommes passés à l’étape de montage du projet »
La mission d’Énergie Citoyenne Pays Portes de Gascogne
Énergie Citoyenne Pays Portes de Gascogne a été créée en 2017 par un collectif de citoyens habitant le Pays Portes de Gascogne du Gers (à l’est du Gers). Elle a pour mission de sensibiliser les citoyens à la sobriété énergétique mais aussi d’accompagner les citoyens, les collectivités et les entreprises motivés par le développement de la production d’énergie renouvelable solidaire et non spéculative, visant à contribuer à l’autosuffisance énergétique du territoire.
Devis, montage du dossier …
Acteur local de transition énergétique, l’association intervient également dans l’étude de faisabilité, la constitution du dossier des personnes qui ont fait appel à elle. « On a pu évoquer lors d’un second rendez-vous le coût réel à travers des devis réalisés par des entreprises agréées par l’association. C’est aussi l’association qui s’occupe du dossier administratif aussi bien auprès de l’urbanisme que de la relation à venir avec EDF, notre choix pour la revente » précise Michèle Coeurjolie.
Vers un nouveau mode de consommation
Une fois l’installation des panneaux faites, l’association finalisera son accompagnement en venant expliquer la façon la plus optimale de consommer sa production photovoltaïque. « Nous avions été avertis dès le départ qu’il fallait s’habituer à faire fonctionner ses appareils de préférence le jour, mais c’est un mode de consommation qui nous convient très bien puisque nous sommes désormais plus souvent chez nous dans la journée » conclut Michèle Coeurjolie.
> Pour les plus curieux : la SAS ECPPG : https://www.paysportesdegascogne.com/je-mimplique-le-territoire/energie-citoyenne-en-pays-portes-de-gascogne-2/
> En savoir plus…
Vous diriez merci à qui ? « A notre maçon qui nous a parlé de l’association, à son sérieux nous amenant à revoir notre a priori et à ne pas rester sur cette mauvaise expérience et je dois dire aussi que j’ai reconsidéré ma notion sur l’esthétique des panneaux sur un toit qui m’avait bloquée. Mais là, je me disais qu’il fallait faire le pas financièrement et écologiquement parlant ».
Qu'attendez-vous de ce projet ? « Une maîtrise de nos coûts qui sera aussi facilitée à partir d’une application et puis, nous sommes contents d’avoir fait le pas pour ce type d’énergie, nécessaire aujourd’hui. Dans ce même objectif d’une consommation plus propre, nous sommes plus réticents à aller vers une voiture électrique dont l’énergie viendra d’où ? Du nucléaire ? ».