Bordeaux | 33

Le placement de l’épargne dans un Mouvement qui fait « pousser les fermes », c’était un premier pas pour celui qui n’a jamais oublié ses origines familiales.    
Plus disponible aujourd’hui, il poursuit son engagement en tant que bénévole au sein de l’une des structures régionales.

En 2007-2008, la crise des subprimes décide  le couple  Jeanningros  à placer leur épargne dans des actions solidaires. « Consommer autrement, apporter une attention à notre  alimentation a toujours été inscrit dans notre vie quotidienne, mais nous nous sommes réellement posé  la question du placement de notre épargne lors de la crise financière. Terre de liens s’est imposé naturellement. Je connaissais ce mouvement qui aide à l’installation des agriculteurs à travers le fermage et qui correspondait à l’agriculture  que  j’ai connue en tant que fils de paysan franc-comtois,  à taille humaine, de qualité ».


En savoir plus sur Terre de Liens… en quelques mots…
Le Mouvement Terre de liens est né en 2003. Il est constitué de 3 piliers : un réseau associatif  qui couvre la France et entretient une proximité avec les propriétaires du foncier agricole ; une entreprise d’investissement solidaire nommée La Foncière,  ouverte à  toute personne  qui souhaite placer son épargne de façon solidaire. Elle  permet d’acheter les fermes pour y implanter des activités agri-rurales diversifiées en bio -selon des contrats de fermage- et enfin, le troisième pilier, la fondation, reconnue d'utilité publique, habilitée à recevoir des legs, des  donations de fermes.


Le pouvoir de l’épargnant et du consommateur
Conscients que le pouvoir de l’épargne et du consommateur est bien plus grand qu’on ne le pense, d’autres pas dans le domaine des initiatives  suivront notamment lorsque le projet de construire une maison en bois verra le jour. «  On a voulu changer de banque préférant aller vers une coopérative –le crédit coopératif- qui permettait  de faire un placement selon des critères labellisés responsables, écologiques,  une gouvernance éthique de l’entreprise… Des valeurs qui nous conviennent comme possibilité de placements et fonctionnement de banque ».


«… le don de temps pour une association est essentiel »
Depuis  quelque temps, Emmanuel  Jeanningros est devenu bénévole à Terre de Liens. Exerçant aujourd’hui  une activité indépendante,  il a souhaité à soixante ans donner de son  temps, un gage d’implication fort chez notre interlocuteur : « Très engagé hier en tant que salarié, je n’avais pas le temps d’avoir un autre engagement. J’ai dernièrement proposé mes compétences pour un poste de trésorier si je suis élu au CA. Je pense que le don de temps pour une association est essentiel ».


Et l’implication de tous nécessaire
À raison de  quelques heures par semaine à travers des réunions locales,  alternant  la présence ou l’échange par Internet,  Emmanuel participe aux actions du groupe local de Gironde de Terre de Liens. « C’est un collectif très riche, très intéressant avec des personnes diverses. Je dirai que les plus jeunes sont plus militants sur l’écologie. Il est évident que l’on a besoin de tout le monde pour faire progresser ce mouvement qui intéresse de plus en plus de monde, comme j’ai pu le voir  en tenant un stand  au festival de Couthures-sur-Garonne ou lors d’un débat-ciné que j’ai animé, mais il faut ensuite franchir le pas ».   


> Pour les plus curieux : Terre de Liens      https://terredeliens.org

> En savoir plus…  


Vous diriez merci à qui ?   «Je dirai merci à mes parents, et à mon père  d’avoir  voulu toujours faire de la qualité dans son métier d’agriculteur et de s’être  impliqué au sein d’organisations  agricoles».

Qu'attendez vous de ce projet ? « C’est une grande ambition et c’est présomptueux, mais si je soutiens Terre de Liens c’est pour sauvegarder une agriculture paysanne, humaine afin de produire une alimentation bio, bonne pour la santé,  car beaucoup de nos problèmes viennent, de mon point de vue, d’une mauvaise alimentation ».

Vous avez agi par optimisme ou pessimisme ? « Si j’agis c’est parce que je crois en cette action et je pense qu’il y a un devoir à agir quand on a des compétences, du temps et la possibilité de le faire ».

Que  pensez vous de cette phrase : «  Faire ce que l’on peut, c’est faire ce  que l’on doit » ? « Cette expression ne me convient pas. C’est un peu réducteur, je pense que l’on doit faire beaucoup plus que ce que l’on peut et en rejoignant une action cela devient possible ».

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REDACTION

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