Toulouse 31/Huos 31/Marciac 32/Bordères 64/

Les jardins partagés ne seraient pas une mode. Leurs développements dans les petites et grandes villes en font désormais un lieu d’échange et de mixité sociale. Ils s’avèrent de plus en plus une source de revenu pour leurs jardiniers et d'une prise en compte de la santé. Quant à leur histoire, elle nécessite inévitablement la volonté d’un ou plusieurs hommes. Au quartier de l’Hers à Toulouse, Francis Bouzat a dû faire preuve de ténacité pour créer le jardin des Castors d’une surface de 6500 m2 cultivée actuellement par plus de 120 jardiniers.

 

Au départ, il faut trouver un terrain. Généralement celui qui est visé par les initiateurs du projet est public et à l’abandon, devenant alors une opportunité mais ce n’est pas si simple. Il faut bien souvent avoir des qualités de militant pour rappeler les promesses faites et faire le forcing dans les locaux d’une administration afin d’arriver à ses fins confie Francis Bouzat, président de l’Association des Castors à Toulouse : " Le jardin des Castors est situé sur l’ancien lit de l’Hers qui a été déplacé lorsque la rocade a été faite. Le terrain est resté à l’abandon pendant des années. Il a fallu trouver son propriétaire, en l’occurrence la ville et après il a fallu convaincre le bon interlocuteur et enfin concevoir un projet et tenir contre vents et marées. Le nôtre était de créer du lien, de la mixité sociale en proposant des espaces à cultiver à des personnes seules ou des familles, des jeunes, des moins jeunes… De penser pédagogie mais aussi de ne rien imposer en matière de pratiques de jardinage du moment qu’elles étaient réalisées sans pesticide."
La ténacité de notre interlocuteur a été récompensée puisque le projet au démarrage était conçu pour une surface de 3000 m 2 et qu’il atteint au final 6500 m2.

 


"Aires de jeux et ateliers pour les enfants"
Sur ce lieu, on trouve aujourd’hui des jardins en hauteur pour les personnes handicapées, des terres attribuées aux associations qui intègrent cette activité dans leurs propositions, des espaces communs que l’ensemble des jardiniers doit entretenir et aussi des aires de jeux et des ateliers divers pour les enfants, un préalable important pour le Président du Jardin à qui un ami avait confié avoir trop souffert quand il était enfant, d’être obligé d’aller au jardin avec ses grands-parents des heures entières.
Tous les jours 4 à 5 jardiniers sont présents sur leur lopin de terre qui peut faire 10 m, 50, 75 m2… selon la demande et les possibilités de l’association. Chaque jardinier est adhérent et paye une cotisation. Celle-ci est bien moindre pour les personnes modestes appartenant à l’économie sociale et solidaire.

"… de plus en plus attention à l’environnement, à l’assiette qui fait la santé et aux économies…"
Au fil des ans, chacun s’approprie les expériences des uns et des autres. Le motoculteur tend aussi à baisser dans son utilisation, la permaculture fait son apparition chez certains.
"C’est l’expérience du singe et de la banane — dit Francis Bouzat — Moi, j’ai planté pour la première fois des pois chiches en regardant comment faisait mon voisin. Je suis un autodidacte en matière de jardin. J’ai ainsi appris que si l’on arrose moins les tomates, elles vont chercher à se nourrir par leurs racines en absorbant les sels minéraux et au final elles seront bien plus goûteuses".
Changer ses pratiques ou en apprendre en échangeant naturellement d’un jardin à l’autre, trouver du plaisir à voir pousser des légumes et voir, ce qui devient une évidence pour notre jardinier, observateur bienveillant de ses adhérents : "Ils font de plus en plus attention à l’environnement, à l’assiette qui fait la santé et aux économies que leur parcelle constitue. C’est aussi pour cela que les jardins partagés ne sont pas une mode ".

Entre nous…
> Solutions à trouver prochainement ? " Nous allons devoir diminuer notre consommation d’eau d’ici moins de 10 ans par les semences choisies mais aussi par les pratiques. "
> Grande satisfaction ? " Les rencontres suscitées par ce jardin et voir que les liens et les échanges y prennent racine."

Pour les plus curieux : https://fr-fr.facebook.com/lejardindescastorsdelhers
                                     https://www.facebook.com/lejardindescastorsdelhers
 

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REDACTION

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