Toulouse-31

Établissement d'accueil de jeunes enfants l'Envol a inscrit depuis des années son action dans le réseau de l'entreprise de l'économie sociale et solidaire. En 2015, il amplifie sa démarche avec le label Écolo crèche, aujourd'hui validé dans la plupart de ses établissements. Avantages, résultats et ambitions étant au rendez-vous, on comprend que la contagion s'étend dans le département.

 

A Toulouse, le directeur général de l'association l'Envol qui regroupe au nord de l'agglomération 6 établissements d'accueil de jeunes enfants (anciennement nommées crèche et garderie), Sébastien Mathieu est fier que sa structure constituée d'une centaine de salariés aujourd'hui appartienne au réseau de l'entreprise de l'économie sociale et solidaire (100 000 entreprises en France de nos jours).
Elle résulte d'une démarche RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) engagée voici plusieurs années par l'association et qui désigne la prise en compte par l'entreprise des enjeux environnementaux, sociaux et éthiques pour ses clients, ses salariés, et dans son action locale.


La pédagogie de la nature à l'honneur
Et c'est donc dans une suite logique qu'en 2015, l'Envol mettait l'accent sur l'environnement avec l'objectif de vouloir être labellisé Écolo crèche (label fondé en 2013). "Si on n'est pas concerné par l'écologie dans nos structures, à l'égard des enfants que nous recevons qui ont moins de 3 ans, qui va l'être ? C'est un devoir que nous avons pour les générations à venir"
Pour l'obtention du label "Écolo crèche", désormais validé en  2017  (sauf sur un établissement qui est en cours de labellisation) les pratiques en termes environnementales ont été modifiées dans les établissements de l'Envol.
Les animateurs et les éducateurs ont défini leur plan d'action et apporté du changement côté activités. La pédagogie de la nature y est à l'honneur avec des parcours de psychomotricité ou des ateliers d'éveil conçus en lien avec la nature, à partir d'objets récupérés, voire recyclés. Mais aussi avec la création d'un compost, d'un poulailler…
En repensant également la création d'objets (boules de Noël…) on a remis les déchets dans un cycle nouveau à travers la récupération. Les peintures chimiques ont été abandonnées pour faire place à la peinture à base de choux rouge ou autres légumes.
Dans le même temps, les produits d'entretien ont été changés. Le savon de Marseille et le vinaigre blanc ont fait leur apparition. " Nous nous sommes rendus compte que nos établissements n'avaient rien d'un bloc opératoire qui exigent des conditions d'hygiène. Nous en avons conclu que la désinfection ne devait pas être journalière mais seulement effectuée tous les 4 jours ".


Des constats encourageants
Ces changements ont-ils apporté des résultats positifs ? Pour Sébastien Mathieu si on ne peut pas poser un constat rigoureux, on peut observer certains changements : "Une dynamique des salariés qui ont pleinement adhéré à la démarche, une baisse de l'absentéisme chez les enfants et sur le plan financier j'attends les résultats de 2016 mais il y a des postes qui ont nettement baissé comme  les produits d'entretien, l'achat de matériel pédagogique, les jeux, de plus en plus fabriqués en interne. Nous sommes gagnants sur tous les points ".


Le modèle associatif, un modèle pertinent
Cet engagement dans le domaine durable se poursuit sur le domaine alimentaire. L'Envol ainsi que l'association "Ô comme 3 pommes" souhaitent  proposer des repas bio dans leur cantine (aujourd’hui pas de bio au niveau de la cuisine satellite qui servent ces structures.). Pour cela, une réflexion est en cours avec un porteur de projet (traiteur bio) avec l'idée d'associer d'autres associations de la petite enfance afin de minimiser les prix tout en conservant de la qualité. Aujourd'hui pour les repas, demain pour les achats… l'heure est au regroupement dans le département afin de mutualiser les efforts, d'échanger les bonnes idées et de prouver que le modèle associatif reste toujours un modèle pertinent.


Entre nous

> Grande satisfaction : "L'ensemble de la démarche est positive; les retours des familles sont bons ceux des collègues aussi".

> Solutions à trouver prochainement ? "L'argent. Il faut aller chercher des modes de fonctionnement nouveaux, d'ou l'idée de créer des actions transversales, de se regrouper entre associations sur des projets, des achats et montrer que le mode associatif porte des solutions sans renoncer à la qualité de l'accueil des enfants".



Pour les plus curieux  : www.associationlenvol.fr/

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REDACTION

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