Bordeaux - Floirac - Lormont 33

Grâce à un réseau d'achat groupé un nouveau mode de consommation de qualité et bio se développe dans les quartiers urbains où l'alimentation n'occupe pas la première place dans la dépense des familles.
À l'origine de ces réseaux, on trouve les villes de Lyon puis Strasbourg et depuis quelques mois Bordeaux. Les bailleurs sociaux et les partenariats locaux y sont déterminants pour la mise en place et la pérennité. La transition est en marche…

 

Lancé par des bailleurs sociaux, l'antenne bordelaise du VRAC - Vers un Réseau d'Achat Commun - a vu le jour en mars dernier. Implantée, comme sa mission le veut, dans les lieux dits "quartiers prioritaires dans la politique de la ville", elle est présente, une fois par mois, à travers ces points de distribution situés à Bacalan et aux Aubiers sur Bordeaux, à Dravemont sur Floirac aux Alpilles à Lormont.


Une fois par mois, des points de vente assurent la distribution
Sur ces points de vente, prêtés pour la plupart par les municipalités, l'association VRAC organise la distribution selon les commandes passées par les habitants du quartier via Internet (cagette.net) ou les points relais, telles que les associations du coin, qui permet de remplir un bon de commande (pour la grande majorité).
"Nous avons constitué un catalogue de quarante produits secs et liquides, fruits secs, huile… Tous faciles à stocker, et cela, en concertation avec les habitants afin qu'il corresponde à leurs habitudes de consommation. Le premier critère de sélection est le bio. C'est 90 % des produits du catalogue et lorsqu'ils ne proviennent pas de producteurs locaux, c'est le commerce équitable qui prime. Lors de la vente, les produits en vrac sont reconditionnés mis dans des contenants que les adhérents apportent. Quant au prix de vente, sur lequel nous ne faisons pas de marge, il doit être accessible, c'est-à-dire proche des premiers prix du discount" souligne Nicolas Trézéguet, coordinateur de l'association autonome VRAC Bordeaux, et soutenue par la Fondation Abbé Pierre et plusieurs collectivités locales.


Les jeunes mamans de plus en plus concernées
Le prix est bien évidemment le principal critère dans ces quartiers, toutefois des familles essaient de plus en plus de faire le choix de la qualité notamment chez les retraités ou les plus jeunes, comme l'observe Nicolas Trézéguet : "Notre public dispose de faibles revenus, les commandes concernent des petits volumes qui avoisinent actuellement les 10 € mais on voit que les jeunes mamans souhaitent aller vers une alimentation plus saine pour leurs enfants, la prise de conscience écologique se fait petit à petit, nous sommes dans la transition".


VRAC est ouvert à tous les habitants du quartier
Avec deux cent cinquante adhérents à ce jour, le VRAC Bordeaux se dit satisfait de ces premiers mois de fonctionnement tout en restant vigilant sur la proposition afin qu'elle reste ouverte et équitable. "Tous les habitants peuvent adhérer à notre association, nous ne demandons pas de justificatif lors de l'adhésion qui est de 3 € minimum et de 10 € pour ceux qui veulent être solidaires et tous doivent donner 2 heures de leur temps que l'on planifie pour les distributions ".


Vers une modification des actes de consommation, d'alimentation…
La mise en œuvre de ce type d'organisation a nécessité de l'énergie et des bras pour lancer la dynamique mais aussi pour continuer à fonctionner au quotidien : producteurs à rechercher pour faire évoluer le catalogue vers les produits frais notamment, organisation des réunions d'information et animation du quartier à partir d'ateliers sur l'alimentation et la cuisine… " Le VRAC est un nouvel acteur social qui s'appuie sur d'autres acteurs sociaux et qui vient bousculer avec souplesse les actes de consommation, d'alimentation et de comportement. Le fait de devoir s'impliquer dans une association et donner de son temps doit être assimilé par les adhérents. Là encore, nous sommes dans la transition, il faut un peu de temps… " conclut avec confiance Nicolas Trézéguet.

Entre nous



> Grande satisfaction ? "le nombre d'adhérents et de voir leur fidélité. Avec la qualité, le bio, la relation sociale retrouvée sur les points de vente, on redonne sens à la consommation".


> Solutions à trouver prochainement ? "Mobiliser les habitants vers l'implication qui va avec ce nouveau mode de consommation. On a à faire passer l'idée du bénévolat et l'engagement. C'est quelque chose qui s’apprend".

 





Pour les plus curieux : https://www.facebook.com/VracBordeaux

 


Je m’engage à apporter notre expérience sur un projet similaire, vous pouvez me contacter :  Nicolas Trézéguet  -  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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REDACTION

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