Régions Bruxelles, Wallonie / Belgique
Alors que la Semaine verte de l’UE se tiendra à travers différentes villes européennes du 13 au 17 mai 2019 et prendra fin à Bruxelles, nous avons choisi de nous rendre avant cet événement dans la capitale Belge et d’évoquer une fête, bien particulière, menée par les entreprises de l’économie sociale qui nous raconte la manière de consommer aujourd’hui de nos voisins…
Depuis quatre-vingts ans, des entreprises de l'économie sociale de la région bruxelloise et de la Wallonie reçoivent, récoltent, trient, réparent, recyclent et revendent des produits en fin de vie.
En 2018, c’est plus de 47 000 tonnes de biens (sur 150 000 tonnes récoltées) qui ont trouvé une nouvelle vie selon le modèle de l'économie circulaire à partir de ces soixante-trois entreprises.
Des entreprises regroupées en Fédération depuis vingt ans
Ces dernières sont présentes dans les filières classiques telles que le textile, les encombrants, les équipements électriques et électroniques mais aussi dans celles dites « émergentes », bois, vélos, déchets de construction, déchets verts, services industriels ou encore cartouches d’imprimantes.
« RESSOURCES est une Fédération, créée voici vingt ans, qui regroupe sur les territoires Bruxellois et de Wallonie, les entreprises de l’économie sociale actives dans la réduction des déchets. Tous les biens recyclés sont garantis à travers des labels puis vendus dans les 151 magasins que l’on nomme ici de seconde main » raconte Arabelle RASSE, Chargée de communication au sein de la Fédération.
« La fête de la Récup » sur les Territoires de Bruxelles et la Wallonie
La mission de la Fédération est à la fois de promouvoir, professionnaliser et développer le secteur qui compte à ce jour 7000 personnes ; elle encourage aussi les collaborations et mobilise ses membres autour de projets créateurs de plus-values sociales, environnementales et économiques.
Parmi ces actions, on trouve « la fête de la Récup ». Cette année, elle aura lieu pour la 13e édition du 26 avril au 5 mai 2019.
« L'idée de la Fête de la récup sur une semaine est de proposer des alternatives concrètes et des possibilités auprès du grand public pour récupérer, transformer, faire du réemploi d'objets, de meubles et de vêtements. Cela passe par des animations, plus de soixante, des ateliers créatifs, des déstockages, un rallye zéro déchet, des conférences et échanges de bonnes pratiques ». Difficile de comptabiliser le nombre de participants, mais l’événement est très suivi chaque année, relayé par les réseaux sociaux et les media bien sûr.
Pour attirer les jeunes, la « fête de la Récup » abordera le thème de « la Slow Fashion » (une invitation à consommer moins et mieux en matière de vêtements) et permettra de découvrir des pistes concrètes pour s’habiller Slow et rencontrer les acteurs de la mode éthique.
« Nous communiquons désormais beaucoup plus sur les valeurs du secteur social… »
Si les actions développées pendant la « fête de la Récup » servent également à sensibiliser encore à l’achat en seconde main, celui-ci est depuis quelques années bien rentré dans les modes de consommation de nos voisins de la région Bruxelloise que l’on soit de bourses modestes ou pas. C’est presque devenu un réflexe. Aujourd’hui comme l’explique Arabelle, la fédération souhaite faire passer un autre message : « Nous communiquons désormais beaucoup plus sur les valeurs du secteur social à savoir que ce quelque chose qui a été donné et qui est revendu ensuite pas cher, a nécessité du travail, de la formation des valoristes (experts) et qu’il s’inscrit dans un projet d’économie circulaire et de solidarité ; ce qui veut dire que dans un acte d’achat, il y a un vrai acte de citoyen ».
Une communication qui s’adresse aussi aux institutionnels dont le soutien est indispensable au secteur pour vivre et, notamment, pour soutenir les emplois de proximité, garder les personnes dans la durée et accompagner la formation.
Des institutionnels toujours à convaincre…
La fédération bien évidemment s’implique dans ce domaine comme le rappelle Arabelle « Nous avons à faire reconnaître la baisse des déchets, le réemploi et le recyclage des déchets c’est-à-dire les revalorisations, comme une mission d’intérêt général. C’est notre objectif pour demain. En attendant, nous préparons la fête de la Récup qui est aussi une fête et un moment de plaisirs à partager, ne l’oublions pas ».
Légende photo : la fête de la Récup 2018 à Bruxelles.
Entre nous :
> Grande satisfaction : "La fédération a 20 ans et elle est toujours en train de se développer, il y a une vraie dynamique entre tous les adhérents”
> Solutions à trouver prochainement ? « les petits cailloux sur notre route, ce sont les aides à l’emploi nécessaires pour accompagner dans la durée les personnes et qui feront aussi que le travail de ces personnes soit pleinement reconnu aussi »
Pour les plus curieux : https://www.res-sources.be