Toulouse 31

Une agence immobilière gérée  par et pour des propriétaires  privés  dont le modèle se veut une coopérative. Une grande première dont la mise en place tient  à un double constat : des locataires, de plus en plus nombreux à ne pouvoir remplir les critères d’éligibilité des agences et de l’autre des propriétaires ayant peur des impayés.

 

Né à Toulouse, le projet d’une coopérative immobilière fait suite à un constat réalisé sur le parc locatif de la ville mettant en avant plusieurs chiffres :   30 000 logements vacants, un taux de rotations de 18 mois pour les petites surfaces alors que la moyenne est de 36 mois, plus de 40 % de location en meublé (signe d'une recherche de défiscalisation sur le revenu foncier), un délai de relocation  deux fois supérieur à d'autres métropoles et enfin une hausse continuelle des loyers. « Ces chiffres - raconte Vincent Borrel, Président de la "Coopérative de l’immobilier" qui a démarré en mai 2017 -  démontrent à la fois, les problèmes de ceux qui veulent louer, les locataires, car ils n’ont pas les critères d’éligibilités demandés par les agences immobilières aujourd’hui, de l’autre, des propriétaires qui ayant peur des impayés ne louent pas ou à des conditions qui entraînent des taux de rotations importants. Un loyer souvent trop élevé en étant bien souvent la cause. »

Dispositif de garantie alternatif
Élaborée sur le modèle coopératif, similaire à celui du secteur bancaire ou de santé, la proposition de la « Coopérative de l’Immobilier » veut apporter des solutions pour les propriétaires bailleurs mais en tenant compte de chaque partie. « La mission de la coopérative établit une relation sécurisée, juste et sociale entre le bailleur et le locataire par l’intermédiaire de l’agence qui pratique des tarifs dont l’objectif est de faire vivre uniquement les services et le fonctionnement de la coopérative » précise le Président de la Coopérative Toulousaine.
Concrètement, comment cela se passe ? La coopérative propose aux propriétaires-bailleurs un service de protection, négocié au plus juste, lui apportant des garanties locatives sur les impayés et les dégradations grâce à un dispositif de garantie alternatif, à des coûts moindres, mis en place par la coopérative elle-même.

 

Intermédiaire social
Côté solvabilité, la coopérative peut également actionner différents dispositifs existants peu connus – comme le fonds social – en faveur du futur locataire et constituer un dossier présentant toutes les garanties légales au propriétaire. Autant de dispositifs, de part et d’autre qui vont permettre à des jeunes mais aussi à des personnes handicapées ou retraités de pouvoir se loger. « Nous sommes un intermédiaire social qui fait passer le message que ce n’est pas en mettant la barre trop haute que ce soit au niveau du montant du loyer ou des critères de sélection que les propriétaires sont gagnants à long terme. Un bon locataire c’est celui qui reste une longue période ».


Un modèle gagnant-gagnant
Après deux ans de fonctionnement, à quelques jours de son bilan annuel, la coopérative qui s’appuie sur une équipe de deux salariées professionnelles de l’immobilier présente des résultats à la hausse avec un parc locatif composé de 53 lots et la réalisation d’une dizaine de transactions. « Notre modèle gagnant-gagnant, plus transparent, présente des valeurs coopératives appréciées par nos clients » conclut son Président.


Entre nous :

> Grande satisfaction : "Quand nous exposons notre modèle coopératif, il retient toujours l’attention même chez les professionnels de l’immobilier”.



> Solutions à trouver prochainement ? « D’arriver à avoir la bonne distance avec nos sociétaires, leur apporter le service souhaité et que cela ne soit pas trop chronophage pour la structure ».




Pour les plus curieux : www.coop-immo.fr

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REDACTION

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