Avec un slogan mobilisateur « Pour que comptent les voix des plus démunis », une action de communication relayée auprès de toutes les antennes locales et une étude réalisée par l’IFOP auprès des maires mettant en avant une précarité appuyée des seniors, l’objectif du Secours Catholique vise l’interpellation des candidats aux élections municipales.

 

De façon habituelle à chaque élection, locale ou nationale, le Secours Catholique interpelle les élus et cela depuis plus de 20 ans. Pour cette prochaine échéance électorale, l’association met en avant une étude réalisée par l’IFOP auprès des maires, principalement ruraux et qui démontre un appauvrissement significatif des seniors. « Notre étude porte certes sur 400 maires mais elle vient corroborer ce que l’on pressent sur le terrain, concernant notamment la pauvreté des seniors, une pauvreté qui est invisible. Notre slogan prend toute sa dimension même s’il porte au-delà de ce constat inquiétant » précise Véronique Fayet, Présidente du Secours Catholique.


« La transition écologique viendra du local »
A la tête du Secours Catholique depuis 2014, Véronique Fayet se veut pragmatique et confiante, en s’adressant aux décideurs locaux, elle qui a exercé différents mandats d’élus au niveau de la municipalité bordelaise et de la Région Aquitaine. « Notre volonté est de réhabiliter la fonction d’élu, il doit être respecté mais aussi respectable, le moindre écart me révulse. La transition écologique viendra du local et de la société civile, j’en suis convaincue. Des milliers d’initiatives se mettent en place et cela est contagieux. Je vois aussi que les maires ont envie d’agir.»


Trouver des solutions ensemble
C’est au moyen de plaidoyers portant aussi bien sur des thèmes sociaux, économiques ou  sur la transition énergétique que le Secours catholique se veut force de proposition. Véronique Fayet ne manque pas d’exemples, dont celui  d’une commune où une ligne de bus avait été supprimée entraînant des conséquences fortes pour les bénéficiaires du Secours Catholique, principalement des femmes. L’équipe locale du Secours Catholique est allée voir le maire avec les personnes concernées et une solution a été trouvée : le bus passerait une fois par semaine, le jour du marché.


Ne pas avoir peur de faire de la politique
« 70 000 bénévoles c’est une grosse force de frappe, qui plus est très organisée. Je dis à nos équipes qu’il ne faut pas avoir peur de faire de la politique au sens de participer à la vie de la cité, d’aller voir les maires, et de faire avec les personnes les plus démunies qui, si elles n’ont pas toujours les codes ou l’énergie pour participer directement à la vie démocratique, ont toutefois des idées à prendre en compte.»

 

 

Multiplier les actions à forts impacts
S’appuyant sur les données du GIEC qui indique que 50 à 70 % de l’action contre le dérèglement climatique se joue à l’échelle locale, le Secours Catholique souhaite être acteur dans ce domaine. (Elle a contribué au pacte pour la transition qui propose 32 mesures aux élus). « Le Secours Catholique a démarré en Picardie  des actions d’aide et de soutien pour participer à l’isolation de maisons concernant des habitations proches du taudis. Cette action qui devrait se répéter dans d’autres régions a suscité un enchaînement de conséquences positives. Rénover c’est bon pour l’environnement, les emplois et donc l’économie locale, et socialement, c’est une évidence de voir les effets sur la famille, quand celle-ci retrouve un espace de confort chez elle. Sur la mobilité, les équipes réfléchissent également pour proposer des solutions demain, mais il est évident que dans toutes ces actions locales ou nationales nécessitent de conjuguer transition écologique et justice sociale. Si nous voulons renverser la table, faire la révolution, il s’agit avant tout d’une révolution fraternelle.»

Crédit Photo : Matthieu Rosier / Secours Catholique



Entre nous :




> Grande satisfaction : « De voir que « le faire avec » s’impose car il est porteur de solutions. Ne plus  décider à la place des personnes démunies est le  chemin que l’on doit prendre, c’est le bon sens le plus élémentaire »



> Solutions à trouver prochainement ? « la prise en compte plus affirmée de la pauvreté   au niveau national, qui est pour nous une grande préoccupation. Cela bouge au niveau local, mais il faut que des actions soient impulsées au niveau national »



Pour les plus curieux :  https://www.secours-catholique.org

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REDACTION

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