Rodez, Millau, Espalion, Entraygues-sur-Truyère | 12
Afin de donner envie d’agir plus vite en matière de mobilité rurale, six associations locales vont se regrouper pour réaliser un film construit pour l’essentiel à partir de témoignages d’habitants ayant pensé et organisé leur mobilité du quotidien différemment. Enthousiasme, questionnements, solutions sont à voir et à entendre. Le débat peut ensuite commencer, comme l’invite à le faire les associations portant le film…
« Une des particularité des zones rurales, et nous habitons ici en zone rurale, est que la mobilité représente le premier poste de dépense énergétique et donc de gaz à effet de serre… ». Ces mots, dits par Pascal Devoille – démarrent le documentaire « Virage vers le futur… Alternatives à la voiture individuelle ».
Maraîcher après avoir été artisan et aujourd’hui retraité, Pascal Devoille est membre de plusieurs associations qui militent pour la transition énergétique en Aveyron et qui ont souhaité réaliser ce film-documentaire avec un objectif précis : « Le constat n’est plus à faire ou à démontrer, on est dans le milieu associatif depuis 20 ans… ce qui nous reste à faire, c’est à aiguillonner les citoyens et les élus, car si on avance, cela ne va pas assez vite. Notre objectif est aujourd’hui de faire pour aller plus vite ».
« Ce projet inter-associatif est d’un grand apport »
Le film va réunir six associations du département agissant pour la transition énergétique, les mobilités douces et le lien social : Canopée 12 ( la pionnière), ADOC, In’VD ( innovation véhicules doux) , Cyclo-motivés 12, l’auberge Espalionne, et le Labo d’Aqui : « Ce projet inter-associatif est d’un grand apport. Il nous a permis de mieux nous connaître, de faire ensemble, et aussi d’aller à la rencontre des collectivités locales et des entreprises notamment pour la recherche du financement ».
« …On voulait un film positif basé sur des témoignages… »
A partir d'un apport financier de 14000 €, réalisé par des professionnels, le film va se monter en concertation avec l’ensemble des associations sur une trame élaborée en commun : « Nous ne voulions pas faire un état des lieux avec des experts, ni des élus. On voulait un film positif, basé sur des témoignages concrets, qui montre les alternatives possibles pensées et choisies par les habitants eux-mêmes. Il ne passe pas sous silence les difficultés, mais montre aussi la satisfaction, le bien-être à trouver une solution qui permet dans le quotidien de se passer le plus souvent de la voiture individuelle ».
Alternatives et témoignages se découvrent par chapitre
Mises en avant par les protagonistes eux–mêmes, les alternatives se découvrent par chapitre : le covoiturage, l’auto-partage, l’auto-stop sécurisé, le transport à la demande, le vélo et le vélo cargo, le bus, le train, l’intermodalité faisant appel à plusieurs types de déplacements (mutualisation de déplacements connectés entre eux -covoiturage-train…). Le dernier chapitre met en avant l’innovation avec un prototype à quatre roues avec assistance électrique, qui permettrait comme le souligne, dans le film, un membre de l’association In’VD, de pallier le manque entre le vélo à assistance électrique et un véhicule moins énergivore que la voiture. « On poursuit avec In’VD cette recherche, le contact avec les institutionnels… Nous pensons que ce type de véhicule alternatif, léger, transportant une à deux personnes aurait de l’avenir dans les zones comme ici et ailleurs… »
Quelle échelle avez-vous choisie pour montrer les alternatives ?
« On reste au niveau du département de l’Aveyron et plus particulièrement au Nord, entre quatre points - Rodez, Millau, Espalion et Entraygues-sur-Truyère- Là où se situent les six associations. Nous avons recherché les alternatives possibles, mises à disposition, pour se déplacer le plus intelligemment dans ce périmètre. Les témoignages de gens qui pratiquent ont été très vite collectés dans les zones rurales et les petites villes aussi. On voulait partir de notre univers ».
« En moins d’une heure, on a une idée sur les alternatives. »
Depuis l’avant-première, en novembre dernier, le film connaît une forte demande pour sa diffusion sur le département, au-delà et même à l’étranger comme en Belgique. « Si on voulait donner à ce film un ancrage, il se veut universel… En moins d’une heure, on a une idée sur les alternatives. C’est un bon support pour le débat, ce qui nous intéresse le plus et qu’il conviendra de mener le mieux possible. Pour cela, nous allons nous former pour être plus animateurs, plus performants dans nos réponses lors de ces réunions… ».
Reste à sensibiliser citoyens et élus
Notre interlocuteur ne perd pas de vue l’objectif qui est de sensibiliser et convaincre les citoyens et les élus à passer à l’action : « Ces derniers sont indispensables, pour faciliter l’accès à ces alternatives et l’on constate notamment que, si l’on apportait plus de sécurité sur les routes dans les alternatives déjà existantes, le gain serait énorme très rapidement.»
Les trois coups ! Selon Pascal Devoille
> Coup de chapeau : « Aux deux professionnels qui ont réalisé le film, Samantha et Olivier d’Isotrope. Ils habitent ce territoire, ce sont des militants, c’est important. Ils ont su amener des idées à notre projet.»
> Coup de main : « Des media comme le vôtre pour faire connaître le film et puis on recherche des personnes, le plus possible, qui voudraient le diffuser. Il est gratuit sur demande auprès d’Isotrope.»
> Coup de projecteur : « Sur le vélo-auto… Ce véhicule encore à l‘état de prototype mérite qu’on le fasse connaître. Comme je le disais nous pensons que ce type de véhicule alternatif a de l’avenir.»
En savoir plus : Virage vers le futur https://virageve https://virageverslefutur.fr
Vous souhaitez organiser une projection, contacter l’équipe du film Isotrope : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
